

Discover more from La lettre des émotions, par Studio Revellata
Peinture de Yuki Ogura
Il y a dans le centre de Kyoto, un magnifique palais édifié au 17ème siècle : le Château Nijô. Les meilleurs artistes de l’époque y ont peint les paravents qui ornent les pièces de réception, à la gloire du Shogun et de son pouvoir.
Sur certains, des tigres et tigresses sont représentés, parfois flanqués de leurs petits. Parmi eux, on en remarque un qui détonne, tacheté comme un léopard.
A l’époque, il n’y a pas de tigres au Japon. Le peintre aurait alors inféré - sur la base des croquis, venus de Chine ou de Corée, lui servant de modèles - qu’un bébé tigre sur trois naît avec le pelage d’un léopard.
J’aime cette anecdote, qui nous rappelle à la fois au pouvoir créateur de l’inspiration ainsi qu’à la relativité de ses sources externes et de leur interprétation !
Tout ce que tu ne sais pas, tu l’inventes. C’est la phrase tendre chez moi, des adultes à l’intention des enfants, lorsque la fiction l’emporte sur l’humble réalité.
Dans la vie, il arrive, sur la base d’une observation naïve, d’élaborer une théorie infondée. Que sait-on ? Peu de choses. Quel est l’espace qui se dessine au-delà des frontières de ce que l’on croit connaître et comprendre ? Un univers d’autant plus immense et fantaisiste que les certitudes sont rares.
C’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime le monde des émotions. Avec elles, la question de la vérité ne se pose qu’au cinéma. Leur justification est aussi inutile que leur expression est primordiale pour surmonter les épisodes négatifs et intégrer les expériences positives de la vie.
On pourrait ainsi dire aux enfants : Tout ce que tu ressens, tu ne l’inventes pas. On leur confirmerait alors que les émotions sont des indices précieux, car ils s’en doutent. On les encouragerait à explorer leur monde intérieur, reflet unique et bien réel de l’illusion multiforme au dehors.
Puis on pourrait se l’appliquer à soi-même. On prendrait alors cette matière extraordinaire pour ce qu’elle est, l’œuvre intime et éphémère de la vie - la vraie !
Le bien-être ‘holistique’ chez Studio Revellata, c’est l’équation harmonieuse des élans du cœur, du fonctionnement du corps et des dispositions de l’esprit.
Trois voies y sont proposées pour libérer les émotions afin de dépasser ses blocages, trouver un nouvel équilibre et atteindre ses objectifs avec sensibilité, intelligence et volonté.
Ces voies sont celles de l’inconscient, du toucher et du mouvement :
Séances d’hypnothérapie à Tours et en ligne : du lundi au jeudi
Massages drainants à Tours : du lundi au jeudi
et à Paris 17 : le vendrediCours de yoga (hatha) en ligne : le mercredi de 8h à 9h.
Pour en savoir plus et réserver : www.studiorevellata.com
La peinture ci-dessus est de Yuki Ogura, peintre japonaise (1895-2000) dont j’ai récemment découvert les oeuvres. Ses sujets sont ceux que je préfère : les femmes et les fleurs. Tous les détails de celle-ci, intitulée On the path (1966), me plaisent : les tenues estivales, la coiffure de l’enfant, le panier qui offre à voir son contenu… La composition est inhabituelle avec ces trois personnages en file indienne. J’y lis un certain humour. Chacun habite son rôle pleinement. La maman materne en menant la troupe. L’enfant fait l’enfant, s’appliquant à tenir le parapluie très haut et jouant avec l’équilibre de sa bourse sur la poignée. Le chien ferme la marche avec un ressort très canin dans les pattes, qui s’accordent au rythme de ses maîtresses. Bref, sur ce chemin, chacun chemine à sa (délicieuse) manière. Un peu comme nous :)