

Discover more from La lettre des émotions, par Studio Revellata

Je me surveille comme le lait sur le feu, toujours l’œil sur mes constantes. Non pas celles, physiologiques, que relève le médecin lors d’un examen - bien que ces dernières soient certainement des indices de l’état psycho-émotionnel du patient. Plutôt celles, vérifiables sans moniteur, que j’associe de manière très personnelle à mon bon fonctionnement général.
Les paramètres du bien-être sont relatifs à chacun, aux époques de la vie et à leurs événements, mineurs et majeurs. Ils sont à distinguer de ceux que l’on mesure à travers le prisme impersonnel de la performance professionnelle et sociale. Je me les représente plutôt comme des voyants qui passent du rouge au vert quand on est engagé positivement dans une vie qui nous ressemble.
A quoi savez-vous que vous allez bien ? Les constantes qui comptent actuellement pour connaître mon état sont, principalement, ma propension à la patience, la qualité de mon attention, ma disponibilité pour entretenir des liens relationnels et ma capacité à éviter de donner des réponses définitives à mes questions.
Sur ce dernier point, la sérénité paradoxale qui découle du fait de ne pas verrouiller illusoirement des options pour la vie, se présente à moi comme un répit plutôt rare. Et, si je veille à ne pas projeter des thématiques personnelles sur celles que j’accompagne, j’entends souvent le besoin ou le vœu de se donner plus de latitude formulés en creux dans les séances.
Quelle latitude ? Celle d’embrasser une forme d’incertitude. De ne pas prendre position intellectuellement, pour ouvrir le champ d’action. De faire pour ressentir. Et de ressentir pour savoir. D’apprécier positivement la notion de tentative. De concevoir enfin son identité comme un sujet d’exploration, au lieu d’en ciseler la forme définitive.
Faut-il toujours une justification à toutes les envies ? Peut-on savoir ce qui nous convient sans vivre des expériences, au risque qu’elles fassent long feu ?
Aujourd’hui je me sens bien quand j’accepte de ne pas avoir le fin mot et quand je laisse une curiosité joyeuse prendre le dessus. J’assume alors mieux d’être touche-à-tout, adjectif substantivé désignant
Sur le papier, j’adore ce qualificatif imagé qui décrit comme il est heureux d’aller au contact des choses et comme des intérêts multiples peuvent se cumuler. Mais je ne reconnais pas volontiers la mauvaise éducation qui est associée à l’expression et je voudrais alléger la touche-à-tout que je suis de deux boulets communs et très encombrants : le complexe de l’imposteur et la culpabilité tenace de ne pas tracer la trajectoire linéaire, valorisante et rarissime d’une vocation.
Oser s’adonner au plaisir de l’exploration de ce qui nous rend heureux, c’est accepter que le temps passe encore plus vite que nos passions les plus fulgurantes ! Vous trouvez ça mal élevé ?
Le bien-être ‘holistique’ chez Studio Revellata, c’est l’équation harmonieuse des élans du cœur, du fonctionnement du corps et des dispositions de l’esprit.
Trois voies y sont proposées pour libérer les émotions afin de passer à l’action, trouver un nouvel équilibre et atteindre ses objectifs avec sensibilité, intelligence et volonté.
Ces voies sont celles de l’inconscient, du toucher et du mouvement.
Vous pouvez choisir ou combiner l’hypnothérapie, les massages drainants et la pratique guidée du yoga, à Tours, Paris et en visio.
Pour en savoir plus et réserver : www.studiorevellata.com
Émue par…
Sages-femmes, film réalisé par Léa Fehner, vu sur Arte et disponible ici
J’admire les sages-femmes. Leur métier comporte un risque immense, comme tous ceux qui s’exercent aux frontières de la vie. Quel courage de se tenir là où rien ne protège ni des bonheurs, ni des peines les plus immenses ! Le film, aux airs de documentaire, montre avec réalisme comment le manque de moyens humains et matériels précipite la détresse et les destins des parturientes et des professionnels de santé.
Écrire pour guérir, par Rupi Kaur chez Robert Laffont
Il s’agit d’un cahier d’exercices d’écriture, par la poétesse et écrivaine canadienne, sur lequel je suis tombée par hasard dans une librairie. Sa manière de réveiller l’envie d’écrire pour soi est délicate et juste. Alternativement, on peut lire ses recueils : Lait et miel, Le soleil et ses fleurs et Home body.
D’après Le Robert