La magie a déserté ma vie quand je me suis formée à l’accompagnement et à l’hypnose.
Avec l’exercice de cette profession non réglementée, ma volonté consciente de tenir à distance l’écueil du charlatanisme dans ses infinis degrés et variantes, s’est présentée en compagnie d’une conséquence ravageuse : le refus catégorique de ce qui ne s’explique pas précisément ou ne se démontre pas par la raison.
Le franchissement de la porte d’une croyance, dans le sens de la foi ou dans celui du doute, relève selon moi d’un calcul. J’accepte de croire car cela m’est utile pour un faisceau personnel de raisons. Je refuse si les risques associés à la croyance l’emportent sur les avantages induits.
Dans mon cas, l’équation s’est imposée sans appel : j’avais trop à perdre à m’égarer dans le moelleux opportunisme d’une spiritualité ouverte, la joie optimiste des synchronicités ou un exaltant funambulisme sur le fil tendu entre technique et intuition.
En dépit de sa brutalité, je ne saurais dater ma prise de conscience - ou devrais-je l’appeler décision ? Elle s’est sans doute établie par incréments jusqu’au point de bascule où j’en suis venue à dire à qui voulait l’entendre que ma pratique de l’hypnose n’a rien de magique, tout en me fermant à toute influence mystique.
Le désenchantement du monde a été radical et intense. Jamais je n’avais vraiment pensé que ce dernier n’est que ce que l’on peut en voir et en expliquer scientifiquement. Dépouillé de sa douce coque d’invisible et d’occulte, il m’est apparu dur, tranchant et plutôt désespérant. Tel était le prix à payer dans ma quête de légitimité pour exercer une activité souvent encore jugée sulfureuse malgré ses applications au bloc opératoire, en salle de naissance ou dans le sport de haut-niveau.
Aujourd’hui, j’apprends que ni la certitude ni l’incrédulité ne sont réversibles. Car la magie revient fertiliser pour moi les terres arides du monde visible, palpable et quantifiable. Quelques parcelles vivantes me fournissent des nutriments qui concourent à une confiance nouvelle.
Dernièrement j’ai lu ceci :
“ Si la magie consiste à recourir au subtil pour influencer le dense, tout processus impliquant de recourir aux aspects “subtils” invisibles de notre expérience (l’énergie, les émotions, les pensées) pour influencer les aspects “denses” visibles (le comportement et la réalité physique) peut être qualifié de magique. Prendre quelque chose dont on minimisait auparavant la valeur - le chagrin, la rage, le désespoir, l’anxiété sociale - et l’utiliser pour évoluer vers quelque chose de précieux est un genre d’alchimie moderne. ”1
Bref, la magie fait son grand come-back chez moi, plus essentielle que jamais car passée au tamis de mon esprit critique. Je ne dirai donc plus qu’il n’y a rien de magique dans mes accompagnements. Juste que je ne vends pas de potion.
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Dans Tarot for change de Jessica Dore