Au programme :
Inspire
Portrait ému de Mathilde Lima
Émue par… Edgar Morin
Inspire
Que vous inspire ce mois de juin ? Quelle est la taille de l’écart pour vous entre inspiration et création, ou, plus simplement, entre inspiration et action ? A réfléchir à ces deux questions pour moi-même, j’ai compris, mais un peu tard, que je confonds parfois inspiration et motivation.
En résumé, il me semble plus clair à présent que la motivation repose sur des raisons d’agir quand l’inspiration donne un sens à l’action. Les raisons, même excellentes, relèvent d’une forme d’obligation et seront vraisemblablement défiées rapidement par la vie elle-même, comme celles qui poussent à prendre un abonnement à la salle de gym par exemple. Le sens, lui, coule de source et se nourrit de la gratification immédiate et immense que constitue le fait de donner de la substance à son existence.
La motivation - et cela n’enlève rien à son utilité - agite au loin une carotte et impose une consommation d’énergie. Elle est un processus contraignant dans la confirmation et l’atteinte d’un objectif. L’inspiration fait tourner un moteur au dedans, qui produit l’énergie. Elle est une influence transformatrice, une façon de se laisser toucher de l’intérieur comme par un questionnement fulgurant sur notre nature.
Être inspiré, c’est donc se laisser traverser par le souffle, par un souffle. C’est savoureux, spontané et vital. Inhibez ce mouvement et vous voilà affolé, dans l’attente d’un bol d’air. Plus l’inertie opposée à l’inspiration est grande, plus l’effet retour est fort. Chassez cet élan naturel il revient donc… en boomerang! Ou laissez-vous transporter, cela n’émet pas de carbone !
Il est bon, facile et agréable de :
réserver une séance d’hypnothérapie en ligne (ou à Tours) pour mettre vos émotions en mouvement de façon créative,
booker un massage (à Paris 17 ou à Tours) afin d’alléger votre corps et votre esprit des toxines des derniers mois,
rejoindre le cours de yoga en ligne du mercredi matin 8h : 1h accessible à toutes pour réveiller les ressources du corps !
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Portrait ému de Mathilde Lima
Dis moi ce qui t’émeut et je te dirai qui tu es…
J’ai rencontré Mathilde à travers nos études communes en psychologie et j’ai oublié notre différence d’âge (peut-être pas elle 😂) le temps d’une conversation fluide, amusante et pleine de surprises.
J’ai aimé cette pause à la terrasse du Tournesol, joli café de la plaisante place de Châteauneuf, au cœur du vieux Tours. Il m’a permis de découvrir que Mathilde chante et peint merveilleusement. Elle a accepté d’être la première à faire son portrait pointilliste à la couleur de ses émotions du moment. Merci Mathilde ! Le voici.
Une émotion qui te ressemble
La surprise sous toutes ses formes. Je suis souvent surprise de ce que j’étais, de ce que je deviens et surprise de constater à quel point je me connais mal ! Surprise aussi de me voir dans les yeux des autres et de découvrir parfois quelqu’un que je ne connais pas. Je choisis la surprise enfin car elle peut être agréable et rendre enthousiaste autant qu’elle peut sidérer et troubler. C’est l’émotion que j’ai le plus de mal à définir.
Un truc qui te fait vraiment peur
Chez moi, comme chez une majorité sûrement, la peur de la mort l’emporte sur toutes les autres. La violence me terrifie aussi et me paralyse systématiquement, quelle que soit son intensité. Elle m’est insoutenable et me semble encore plus épouvantable quand elle vient de moi. Quelle que soit la direction dans laquelle elle se manifeste, face à la violence, je me sens être la “proie”.
Ce qui t’a rendue heureuse cette semaine
Beaucoup de choses me rendent heureuse, tout comme beaucoup me rendent triste. Je suis sensible aux petits gestes, aux mots, aux visages. Cette semaine a été semée d’objets de réconfort et de la joie. Le soleil, les fleurs, mon chat, des verres avec des amies. Je suis beaucoup sortie et mon plus grand plaisir a été de partager des moments précieux et de rire avec des personnes que j’apprécie.
Un mot qui te réjouit
« Lemon » ! Citron en anglais, c’est le prénom de mon chat. J’ai choisi de l’appeler comme ça parce que mon nom, Lima, signifie citron vert en portugais et j’ai trouvé amusant de faire ce lien.
Ta dernière colère
La colère est une émotion que je connais rarement. Quand elle monte, je la refoule, l’ignore, la dissimule. Elle me fait peur même si je sais qu’elle est utile et saine.
J’ai tout de même été en colère dernièrement face à l’irrespect de mes limites et l’injustice envers moi. Contre toute attente, en dépit du déchirement intérieur et de l’impression d’une bataille contre moi-même, cela m’a fait du bien.
Un dégoût absolu
L’injustice me donne la nausée. Pendant ma première année d’études d’éducatrice spécialisée en protection de l’enfance, je l’ai ressentie trop souvent malheureusement. J’entendais et observais régulièrement des situations qui me mettaient la boule au ventre et me serraient la gorge. Mon dégoût absolu, c’est savoir que quelqu’un souffre et que personne ne s’en inquiète, car l’ignorance face à une injustice en crée une deuxième.
Pleurer c’est…
… indispensable et beau. Pleurer c’est naître, c’est la première chose qu’on fait en venant au monde. C’est l’assurance que l’on est en vie. Pleurer c’est accepter que ça ne va pas et accepter que ça aille mieux. C’est donc douloureux et agréable. Pleurer c’est le lien entre le corps et l’esprit. C’est se laisser savoir qu’on est touché.
Une personne qui t’émeut
Ma mère m’émeut toujours, quand je lui parle, quand je la vois, quand je pense à elle et peu importe ce qu’elle fait. C’est la personne qui m’aime le plus, celle qui souhaite le plus profondément que je sois heureuse, qui m’accompagne et qui me soigne. Grandir c’est accepter que sa mère est encore autre chose que cela, et je suis aujourd’hui d’autant plus touchée par la femme merveilleuse qu’elle est.
La bande son parfaite pour la danse de la joie
Choix ardu ! The less I know the better par Tame Impala.
Une bonne surprise
Même si je savais que le show serait incroyable, j’ai été impressionnée par le concert de Beyoncé auquel j’ai assisté en compagnie de gens que j’aime, extrêmement bien placée et dans une ambiance incroyable. J’en suis ressortie avec des étoiles dans les yeux… et des acouphènes !
Émue par…
Cette semaine j’ai écouté et aimé les mots d’Edgar Morin, résistant, sociologue et philosophe. Il est facile de trouver ses interviews en ligne, en fonction de vos intérêts et médias préférés.
Edgar Morin aura 102 ans le 8 juillet prochain. Il s’exprime sur le siècle écoulé et sur le destin de l’humanité. Comment donner du sens à la vie dans l’effondrement ? Comment vivre pleinement dans l’amour et l’engagement ? Il soulève, hors appartenance politique, l’urgence de transformer nos modes de vies pour sortir des crises que nous traversons, tout en prévenant que le chemin sera long, s’il est encore possible.
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